Disclaimer : nous exprimons nos remerciements spéciaux à l’auteur de cet article, François SEGARD Educateur canin diplômé d’Etat et Educateur de chien guide d’aveugle – Les Forêts d’Opale. Vous êtes éducateur ou comportementaliste et souhaitez-vous aussi contribuer à ce site en y apportant votre expertise : contactez-nous !
A l’heure actuelle de nombreuses vocations naissent et le métier d’éducateur canin séduit de plus en plus. Aucune formation n’est obligatoire et n’importe qui peut prétendre être ou devenir éducateur canin.
Cependant les formations existent mais les méthodologies divergent. En effet, il y a autant de façon de procéder que d’éducateur canin. Les prestations et la qualité des services proposés sont également différents.
Parallèlement, d’autres appellations créent l’amalgame. Un comportementaliste (en cas de problème de comportement) ou un moniteur de club canin (amateur bénévole au sein d’un club) ne sont pas des éducateurs canins. Ils peuvent toutefois posséder plusieurs casquettes !
Alors, comment bien choisir son éducateur canin ?
1 – Définir ce que vous souhaitez :
Résoudre un problème de comportement, apprendre des tours à mon chien, apprendre un exercice précis à mon animal (ouvrir une porte, rapporter, le rappel, garder, aboyer, défendre), apprendre des bases d’éducation, (re)socialiser mon chiot / chien, apprendre à communiquer avec mon chien, pratiquer une activité ludique ou sportive avec mon chien, faire de la compétition canine (agility, RCI, ring, mondioring, pistage, flyball, obéissance, obé rythmée), apprendre à utiliser le clicker training et bien d’autres choses dont vous seul connaissez la spécificité.
2 – Définir la méthodologie qui vous correspond :
Chaque éducateur canin étant différent il est important de créer un 1er contact avec ce dernier. Soit, par téléphone, soit directement afin de mieux cerner son état d’esprit et sa façon d’appréhender un animal (est il par exemple : directif, physique, doux, calme, serein, énervé, anxieux, respectueux, posé, attentif, dans son monde, débit de parole et d’explications).
Il est nécessaire également de vérifier s’il vous écoute et si vous comprenez ce qu’il vous explique. Les termes techniques étant parfois complexes.
Enfin, la méthodologie ou le courant de pensée dans lequel il travail permet de savoir s’il a choisi la voie traditionnelle (basé sur la correction physique des erreurs et la récompense ou non récompense des bons comportements) ou la voie actuelle dite « positive » basée sur la récompense des bons comportements et la non récompense des mauvais. Choisissez ce qui vous convient le mieux selon votre façon de voir les choses.
Il faut tout de même faire attention aux effets de mode car les méthodes positives initiales sont plus complexes qu’il n’y paraît et il est malheureusement courant de lire méthode positive alors que les protagonistes ne maîtrisent pas le sujet.
Si vous choisissez la méthode positive sachez qu’elle ne nécessite ni de collier dit « de dressage (électrique, étrangleur, lasso ou à pointes) ni de crier, ni aucune forme de brutalité. Elle consiste à lire le chien et à répondre aux comportements qu’il propose selon ce que nous souhaitons obtenir.
3 – Vérifier les compétences de l’éducateur canin :
Seuls, le diplôme d’état du BP EDUCATEUR CANIN PROFESSIONNEL et le diplôme d’EDUCATEUR DE CHIEN GUIDE D’AVEUGLE sont validés par le ministère de l’agriculture et donc reconnus d’état.
Les autres « diplômes » sont en réalité des attestations de formation non reconnues, délivrées en général par des organismes privés dont les compétences restent à vérifier. L’appellation comportementaliste n’est donc pas reconnue d’état mais permet au public de trouver des personnes susceptibles de résoudre leurs problèmes.
Parallèlement, le certificat de capacité n’est pas obligatoire pour ce titre. Il est dispensé aux personnes ayant passé le test (QCM très basique) délivré par la DDPP (Direction Départementale des Protections des Populations). Ce certificat est délivré directement aux éducateurs canins diplômés d’état. Il n’est aucunement un repère pour juger des compétences de l’éducateur canin.
Les diplômes ne suffisent pas, il faut maintenant vérifier l’expérience propre de l’éducateur canin. N’hésitez pas à lui demander quel fut son cursus, s’il a pratiqué à titre personnel, s’il possède des chiens au quotidien, s’il travaille régulièrement, à quelle fréquence, quels types de chiens, quel type de travail, s’il a d’autres compétences dans le milieu lié aux animaux, s’il a déjà évolué en compétition (de quelle manière peut être intéressant).
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Mise à jour de l’article : décembre 12, 2018